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Le piège

Voici les grandes étapes de l’agression sexuelle à travers le piège tendu par l’agresseur à l’enfant et le vécu de ce dernier :

  1. Une grande personne exploite le besoin d’affection et la vulnérabilité d’un enfant dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles. L’enfant ignore le but poursuivi par l’adulte et se réjouit de ces marques d’attention; il se croit aimé, unique et important.
  2. La grande personne invite et incite l’enfant à lui faire des caresses sexuelles ou à s’y soumettre. L’enfant est mal à l’aiseconfus et sent que tout cela est mauvais.
  3. La grande personne récompense l’enfant et impose le secret. L’enfant est malheureux, se sent coupable et honteux. Il pense que c’est de sa faute.
  4. La grande personne exerce un chantage et fait des menaces. L’enfant se sent dans une impasse, il vit l’isolement, il est désemparé… Le piège se referme!  La détresse devient souvent plus apparente.

(Inspiré de Jocelyne Robert, « Te laisse pas faire! »  Les abus sexuels expliqués aux enfants)

Il faut savoir que l’adulte qui se sert de l’internet pour commettre une agression sexuelle va utiliser les mêmes grandes étapes, seul le véhicule va changer.

L’agresseur se sert des réseaux sociaux et autres technologies à sa disposition pour repérer un enfant vulnérable et en besoin d’affection. Il devient alors très facile de lui mentir sur sa véritable identité.

Lentement mais sûrement, il va créer des liens, s’intéresser à lui.  Les mêmes mécanismes sont à l’œuvre.  Il amènera l’enfant à se compromettre, chantage, manipulation, secrets et menaces auront raison du silence de l’enfant qui se sentira contraint d’obéir par peur des représailles.

le_piegeMalheureusement, trop d’enfants demeurent prisonniers du silence face à l’agression sexuelle, surtout lorsqu’il s’agit d’inceste ou lorsque l’agresseur est une personne connue de l’enfant.  Pourquoi?  Parce que l’agresseur, par de la manipulation et des menaces, va mettre beaucoup de pression sur l’enfant pour l’obliger à garder le secret, parce que oui, les enfants ont peur, parce qu’ils ne sont pas crus et qu’ils sont dépendants des adultes.

Un enfant qui subit une agression sexuelle peut avoir à se confier 13 fois avant d’être cru.

Comment pouvons-nous blâmer les enfants d’avoir peur qu’on ne les croit pas?  Pourtant, il est TRÈS rare qu’un enfant mente à ce sujet, contrairement à ce qui est souvent dit : « les enfants sont menteurs », que dit-on de l’agresseur qui demande à l’enfant de mentir?

Croire l’enfant est le premier pas pour l’aider à guérir et lui permettre de rebâtir sa confiance en lui-même et en l’adulte.


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