Dans un endroit calme et discret, prenez le temps d’écouter et de croire ses confidences, sans porter de jugement (Être cru crée le pont de la confiance et brise l’isolement si douloureux pour l’enfant).
Tentez de rester calme le plus possible (Cela calmera l’enfant… l’enfant a surtout besoin d’entendre qu’on est fier qu’il ait dévoilé et qu’on est triste qu’un tel événement lui soit arrivé).
Encouragez-le à en parler, sans le brusquer.
Utilisez les mêmes mots que lui pour en parler.
Tentez délicatement de lui faire préciser les faits s’il en parle de manière vague.
Respectez son rythme. Posez des questions simples et ouvertes (Qui? Quoi? Quand? où?) lui permettant de développer ses réponses. (L’enfant n’a habituellement pas le goût de raconter le contenu de cet événement désagréable. La connaissance du contenu répond surtout au besoin de l’adulte de savoir. L’enfant aura davantage besoin de parler de son vécu émotif en lien avec l’agression. Le désir de savoir de l’adulte est légitime mais ne sera probablement comblé qu’au moment de l’enquête policière. Une oreille attentive à l’enfant est le premier besoin à combler).
Montrez que vous comprenez. L’attitude de la première personne à recevoir la confidence est déterminante dans le processus de guérison de l’enfant. C’est à ce moment précis que commence à se rétablir sa capacité de confiance en l’adulte.
Rassurez-le en lui disant qu’il a bien fait de vous en parler (« Je trouve ça bien que tu m’en parles; c’est correct et très courageux de ta part »).
Affirmez qu’il n’est aucunement responsable de ce qui lui arrive (« Ce qui t’arrive, ce n’est pas ta faute »).
Signalez la situation à la protection de la jeunesse en disant à l’enfant : « Je vais en parler à des gens qui protègent les enfants ». Le fait de l’informer de cette démarche démontre que l’enfant est partie prenante des décisions le concernant et lui redonne du pouvoir sur sa vie.
Allez chercher de l’aide auprès de votre entourage, demander le soutien d’adultes de confiance ou de certains organismes qui sont là pour aider (Ex : vos proches, le milieu scolaire de l’enfant, les ressources communautaires, les hôpitaux et les C.L.S.C.).
Apportez du support à l’enfant tout au long du processus ou assurez le lien entre l’enfant et la personne choisie.