La prévention
Parler de sexualité avec un enfant peut représenter un certain défi. Alors, imaginez lorsque vient le temps de lui parler d’agressions sexuelles. Il s’agit effectivement d’un sujet délicat… On se demande :
- Par quoi commencer?
- Peut-être que je risque de lui faire peur?
- Est-ce une bonne chose de lui en parler?
Oui, il est essentiel d’informer les enfants face à la réalité de l’agression sexuelle et cela peut se faire tout simplement. S’informer est le premier pas à franchir pour prévenir…
Parlez-lui d’abord d’amour et de sexualité
Vous devez avant tout, lui parler d’amour, de sexualité saine et respectueuse. Il serait dommage que l’enfant entende parler de sexualité pour la première fois en abordant le sujet de l’agression. Dites-lui ce qui est beau avant de parler du moins beau. Parlez-lui de sexualité avec des mots simples adaptés à son âge. Vous pouvez utiliser un livre, une histoire ou encore lui raconter sa naissance.
Les bons et les mauvais touchers
Pour que l’enfant soit en mesure de reconnaître une situation d’agression sexuelle et de se défendre, il doit avoir été, au jour le jour, aidé et encouragé à faire respecter son corps et son intimité.
L’enfant doit être capable de faire la différence entre les touchers avec lesquels il se sent bien et ceux qui lui font ressentir un malaise. Il doit savoir qu’il est « le boss » de son corps. Il décide lui-même à qui il veut donner des bisous ou faire des câlins. En ce sens, l’enfant doit aussi connaître le nom exact des différentes parties de son corps, savoir qui peut toucher ses parties intimes et en quelles circonstances. En tout temps, dès que l’enfant ne se sent pas bien avec certains touchers, il doit le dire.
Les secrets
Parlez à l’enfant des secrets-bonheur, ils rendent heureux et font plaisir. Ils sont faciles à identifier car ils sont doux et font sourire. Les secrets-bonheur, on peut les garder. Il y a aussi les secrets-poison, ceux qui rendent tristes ou qui font peur, comme une personne qui te touche ou t’embrasse de force. Ce sont des secrets empoisonnés, ils ne méritent pas d’être gardés; il faut s’en débarrasser. Dire à l’enfant qu’il a le droit de briser un secret ou une promesse s’il ne se sent pas en sécurité.
L’agresseur
L’enfant pourra davantage se défendre s’il a la bonne information. C’est plus facile de le mettre en garde contre l’agresseur inconnu. Cependant, il doit aussi savoir que l’agresseur sexuel peut être une personne qu’il connaît bien, qu’il aime et qui semble souvent correcte et gentille. Même s’il s’agit d’une personne qu’il connaît et qu’il aime, il a le droit de dire NON et il doit en parler. L’enfant doit savoir que malheureusement, certaines personnes font du chantage, des menaces, offrent des cadeaux ou font peur pour obtenir ce qu’elles veulent.